Des rues de Bamako aux scènes françaises, Soumaila Tounkara trace son chemin avec détermination et passion. Portrait d’un artiste qui utilise la danse comme langage universel, abolissant les frontières culturelles et sociales.
Un parcours de combattant
« Moi, c’est Tounkara Soumaila, artiste danseur interprète. Originaire du Mali. Et j’ai commencé dans la rue. » Ces quelques mots résument les débuts d’un parcours artistique qui, de simple passion, s’est transformé en véritable vocation. « Au début, c’était un peu… Comme ça : un kiff. Une passion, un peu que je faisais… Sans trop réfléchir où tout ça, ça va m’emmener. »
Cette pratique instinctive a pris une nouvelle dimension lorsque Soumaila a pris conscience « de l’importance de cette culture-là qu’est la danse », lui ouvrant les portes du Conservatoire du Mali, puis de l’Europe.
De l’Afrique à l’Europe : un échange culturel
Sélectionné parmi quatre personnes au Conservatoire du Mali pour une bourse Erasmus, Soumaila a participé à un échange culturel en Italie : « Nous, on transmettait la danse africaine traditionnelle et en retour, on recevait la danse classique contemporaine. »
Ce premier pas en Europe s’est poursuivi en France, où la rencontre avec Waly Saho l’a orienté vers l’Atelier des artistes en exil. Grâce à ce réseau, il découvre différents styles de danse et se forme au Centre de développement chorégraphique national (CDCN), au S.W.A.G studio et auprès de l’association Ngamb’art.
« Tout ça, vraiment, ça m’a donné des opportunités, aller un peu vers les gens, vers les associations, vers les écoles de danse, qui m’a donné une chance de trouver ma place », témoigne-t-il. Une intégration facilitée par la danse : « Ça m’a aussi facilité vraiment l’insertion et tout ce qui est l’intégration un peu, à travers la danse. »
Une carrière aux multiples facettes
Aujourd’hui, Soumaila jongle entre différentes activités : « J’ai plein, plein de projets de gauche à droite. De un, je suis prof. De deux, je suis… Je fais des spectacles vivants, des créations, je travaille avec des compagnies. Et voilà, je fais des festivals. J’anime des ateliers, je fais des « team building ». »
Cette polyvalence témoigne de sa capacité à s’adapter et à partager sa passion dans divers contextes, touchant ainsi un large public.
De la tradition à l’afro moderne
Le parcours artistique de Soumaila reflète l’évolution de sa pratique : « J’ai commencé avec la danse traditionnelle. Avec la percussion et autre. Quand j’étais au Mali et tout. Et après, quand je suis arrivé en France un peu, j’ai vu l’afro un peu différemment. »
Cette découverte l’a conduit à explorer l’afro moderne, fusion entre danses traditionnelles et influences contemporaines : « Je me suis converti en afro moderne, qui est tout ce qui est afrobeat, un style musical de Fela Kuti. » S’inspirant également de différents styles africains comme « l’azonto du Ghana, le shaku-shaku, les legwork du Nigeria », Soumaila enrichit constamment son répertoire.
La danse comme langage universel
Au-delà de la technique, Soumaila voit la danse comme un puissant vecteur de cohésion sociale : « À travers ma danse, je véhicule tout ce qui est le partage, la connexion déjà, les uns aux autres. Parce que la danse c’est ça aussi, tu vois un peu, ça casse des barrières. Ça nous unit, ça nous donne l’opportunité de connaître l’autre sans forcément coller une identité ou une étiquette. »
Un message particulièrement important pour lui, qui cherche à promouvoir l’unité au-delà des différences : « Je suis beaucoup sur ça en fait, tu vois. Un peu que les gens, ils arrêtent un peu de coller des étiquettes. Qu’ils n’aient pas peur d’aller vers l’autre. On est tous pareils, on est des humains. Il faut qu’on véhicule de l’amour, il faut qu’on soit ensemble. »
Un combattant qui ne lâche rien
Soumaila définit son parcours comme celui « d’un combattant, qui ne lâche rien, qui veut aller jusqu’au bout, qui veut se surpasser, qui veut se dépasser à chaque instant, qui veut apprendre, qui veut évoluer au fur et à mesure. »
Une philosophie qu’il partage avec ceux qui, comme lui, poursuivent leurs rêves malgré les obstacles : « Il y a des domaines, on n’a pas forcément la maîtrise. Mais avec la pratique, et le courage, si c’est ta passion, il ne faut pas baisser les bras, il faut aller vers les personnes qui pratiquent. Il faut rester soi-même. Il faut rester focus sur ton objectif, de ce que tu veux dans la vie. »
Rencontre avec Soumaila Tounkara
Du Mali à la France, Soumaila Tounkara a transformé sa passion de rue en art de vivre. Danseur, professeur et créateur, il fusionne traditions africaines et styles contemporains. À travers l’afro moderne, il brise les barrières et porte un message puissant : « On est tous pareils, il faut qu’on véhicule de l’amour. » Découvrez le parcours d’un artiste qui ne lâche rien.
« Que les gens, ils arrêtent un peu de coller des étiquettes. Qu’ils n’aient pas peur d’aller vers l’autre. On est tous pareils, on est des humains. Il faut qu’on véhicule de l’amour, il faut qu’on soit ensemble quoi. »
Découvrez l’interview de Soumaila
Moi, c’est Tounkara Soumaila, artiste danseur interprète. Originaire du Mali. Et j’ai commencé dans la rue.
Et au début, c’était un peu… Comme ça : un kiff. Une passion, un peu que je faisais… Sans trop réfléchir où tout ça, ça va m’emmener. Mais aujourd’hui, arrivant un certain moment, j’ai pris conscience un tout petit peu de l’importance de cette culture-là qu’est la danse.
Et qui m’a donné la chance d’aller à… De faire le concours d’entrée au Conservatoire du Mali. Nous, on a été quatre personnes à être sélectionné. Pour avoir une bourse Erasmus. Pour venir en Italie dans le cadre d’échanges culturels.
Nous, on transmettait la danse africaine traditionnelle et en retour, on recevait la danse classique contemporaine. Donc c’est un peu dans ce sens là que je me suis retrouvé en Europe.
Comment s’est poursuivi ton parcours en Europe ?
J’ai connu quelqu’un qui s’appelle Waly Saho qui m’a orienté vers la télé des artistes en exil. De là-bas, j’ai eu à rencontrer pas mal de danseurs de différents styles d’artistes.
Et de là-bas aussi, j’ai eu la chance d’avoir des formations au CDCN : Centre du développement chorégraphique… À bois de Vincennes. J’ai connu… Le S.W.A.G studio aussi. J’ai connu association Ngamb’art.
Tout ça, vraiment, ça m’a donné des opportunités, aller un peu vers les gens, vers les associations, vers les écoles de danse, qui m’a donné une chance de trouver ma place. En fait, un peu dans… Dans la société, et tout.
Et ça m’a aussi facilité vraiment l’insertion et tout ce qui est l’intégration un peu, à travers la danse quoi.
Quels sont tes projets actuels ?
Aujourd’hui, j’ai plein, plein de projets de gauche à droite. De un, je suis prof. De deux, je suis… Je fais des spectacles vivants, des créations, je travaille avec des compagnies.
Et voilà, je fais des festivals. J’anime des ateliers, je fais des « team building ».
Parle-nous de ton parcours dans la danse et de ton évolution
J’ai commencé avec la danse traditionnelle. Avec la percussion et autre. Quand j’étais au Mali et tout.
Et après, quand je suis arrivé en France un peu, j’ai vu l’afro un peu différemment. Après, ce sont à-peu-près les mêmes énergies, ce sont les mêmes phrases de danses africaines, mais qui ont été hyper-modernisées pour trouver une interaction entre ces danses traditionnelles-là, aussi comment on va l’apporter ou comment on va exporter cette danse-là en Occident pour que ça crée une interaction ou même… Une connaissance.
Là, aujourd’hui je me suis converti en afro moderne, qui est tout ce qui est afrobeat, un style musical de Fela Kuti, qui a créé ce genre musical, on va dire dans les années 70, 80, comme ça.
Les danseurs aussi… Se sont inspirés dans différentes chansons, des chanteurs africains, on va dire. Et tout ce qui est azonto du Ghana, de shaku-shaku, maintenant qui révolutionnent à des steps hyper, très dynamiques, des legwork, de Nigéria.
Tu vois, c’est un peu ces différents styles de… de musique. Qui a donné naissance à la danse afro.
Quel message véhicules-tu à travers ta danse ?
À travers ma danse en vrai, moi je… Je véhicule tout ce qui est le partage, la connexion déjà, les uns aux autres. Parce que la danse c’est ça aussi, tu vois un peu, ça casse des barrières.
Ça nous unit, ça nous donne… L’opportunité de connaître l’autre sans forcément coller une identité ou une étiquette, pardon. Ou même… Demander qui est la personne. Et ça, ça casse ces barrières-là.
Comment définirais-tu ton parcours dans la danse ?
Mon parcours, ça ressemble à un combattant, qui ne lâche rien, qui veut aller jusqu’au bout, qui veut se surpasser, qui veut se dépasser à chaque instant, qui veut apprendre, qui veut évoluer au fur et à mesure.
Il y a des domaines, on n’a pas forcément… La maîtrise. Mais avec la pratique, et le courage, si c’est ta passion, il ne faut pas baisser les bras, il faut aller vers… Les personnes qui pratiquent. Il faut rester soi-même.
Il faut rester focus sur ton objectif, de ce que tu veux dans la vie.