Au sein de la Halle aux cuirs de La Villette, Mariana Benenge, Martine Mbock et Samtou Kidabili de la compagnie O’Soul donnent vie à trois figures féminines puissantes. Cette création vidéo capture leur voyage vers la liberté à travers le waacking, cette danse née dans les clubs disco de Los Angeles des années 70.
Un triptyque de l’émancipation
Le spectacle se déploie en trois tableaux, chacun représentant une étape du chemin vers la libération :
- Les âmes masquées, prisonnières des conventions
- Les âmes en transe, dans leur quête de vérité
- Les âmes délivrées, enfin réconciliées avec elles-mêmes
Le waacking comme héritage militant
Les trois chorégraphes-interprètes s’approprient l’héritage politique du waacking, danse emblématique de la communauté gay afro-latino américaine. À travers cette gestuelle caractéristique, elles racontent l’histoire de femmes âgées racisées en quête de bonheur, mêlant humour et engagement.
Une création soutenue par IADU
« Sœurs d’âme » bénéficie du soutien d’Initiatives d’Artistes en Danses Urbaines (IADU), premier incubateur en France dédié aux chorégraphes de danses urbaines. Créé en 1998 par la Fondation de France et La Villette, ce dispositif unique accompagne les artistes émergents à travers un programme complet sur deux ans.
Pour la compagnie O’Soul, cet accompagnement se traduit par un soutien multiforme :
- Un accompagnement artistique personnalisé
- Des opportunités de résidence et de création
- Un accès aux réseaux professionnels
- Une aide à la diffusion
Cette création s’inscrit dans la mission historique de IADU : donner visibilité et moyens aux nouvelles voix des danses urbaines, tout en facilitant leur professionnalisation. Cette vidéo, réalisée dans le cadre de la programmation STEP à La Villette, témoigne de la richesse de ces nouveaux langages chorégraphiques que IADU contribue à faire émerger depuis plus de 20 ans.