En résidence à La Place, Valentine Nagata-Ramos dévoile les coulisses de sa nouvelle création, un ambitieux dyptique mêlant cultures urbaines et traditions japonaises. Moovance a suivi le processus créatif de cette œuvre unique où breaking, krump et popping s’entremêlent pour donner vie aux contes nippons.
Une double lecture des contes japonais
Chorégraphe d’origine japonaise et breakdanseuse chevronnée, Valentine Nagata-Ramos imagine « Mukashi Mukashi » (Il était une fois) comme un dialogue entre deux visions : une version jeune public célébrant l’émerveillement dès 3 ans, et son pendant plus sombre destiné aux adultes, prévu pour fin 2024. Au cœur de cette création, la légende de Tanabata, qui raconte la naissance de la Voie Lactée à travers une histoire d’amour impossible entre une déesse et un mortel.
Une fusion unique des styles
Pour donner vie à ces légendes, la chorégraphe réunit trois interprètes aux spécialités distinctes : William Delahaye (popping), Léonie Mbaki Mabolia (krump) et en alternance Erwan Tallonneau ou Bastien Guyot (breaking). Cette rencontre des styles crée une alchimie unique, où chaque danseur apporte sa technicité tout en explorant des territoires plus doux, plus intimes. « J’aime beaucoup les danseurs qui sont spécialistes », confie Valentine, « et c’est intéressant de trouver les connexions dans les énergies. »
Une scénographie entre ombre et lumière
Le spectacle se distingue par un travail innovant sur la lumière, utilisant des LEDs pour créer des jeux d’ombres qui subliment les mouvements. Cette approche, initiée par Valentine en 2018, permet de révéler les détails techniques des danses urbaines tout en créant une atmosphère onirique. La bande sonore, composée par William Delahaye, mêle instruments traditionnels japonais (koto, daiko) et moments acoustiques live avec une kalimba.
Coproduit par La Place, ce projet bénéficie du soutien de nombreux partenaires dont Grand Paris Seine & Oise et la Ville de Saint-Martin-D’Hères. Les premières représentations sont prévues dès janvier, notamment à la Biennale « Sur quel pied danser » aux Mureaux.