Le jeudi 9 octobre 2025, moovance a accompagné la représentation de La Grande Vie de Manon Bouquet au Théâtre Albert Camus de Bron, dans le cadre du festival Karavel. Pour cette création contemporaine coup de cœur de Mourad Merzouki au concours Sobanova, nous avons produit deux contenus complémentaires : un freestyle vidéo inspiré du spectacle et une pastille aftershow documentant la soirée. Deux approches qui permettent de valoriser cette première pièce remarquable sous des angles différents.
La Grande Vie : une première pièce remarquée
Manon Bouquet, artiste à suivre de près selon Mourad Merzouki, signe avec La Grande Vie sa première création chorégraphique d’envergure. À travers un regard féminin sur nos liens, nos silences et nos émotions, cette pièce contemporaine explore les complexités des relations humaines avec une virtuosité impressionnante.
La chorégraphie plonge dans six instants de vie, mêlant vécu personnel et langage instinctif à travers une écriture authentique et profonde. Dix interprètes venus d’horizons divers incarnent des thèmes universels : l’amitié, la solitude, la famille, l’égo. Ces moments fondateurs prennent vie avec une énergie captivante, où chaque émotion – qu’elle soit liée à la construction ou à la déconstruction des rapports humains – se déploie avec intensité et fluidité, tant dans la danse que dans la parole.
L’univers scénique minimaliste en constante évolution soutient cette exploration émotionnelle sans jamais la contraindre. La scénographie laisse l’espace nécessaire aux corps pour s’exprimer, aux silences pour résonner, aux émotions pour circuler librement entre les interprètes et le public.
Un spectacle qui invite à la réflexion et à l’introspection
La Grande Vie offre au spectateur une distance réfléchie, l’invitant à devenir témoin de ses propres sensations et à se reconnecter à l’universalité de ses émotions. Cette dimension contemplative et introspective distingue la pièce de Manon Bouquet : elle ne cherche pas à imposer un discours, mais plutôt à ouvrir un espace de questionnement et de ressenti.
Les six tableaux qui structurent la pièce fonctionnent comme autant de miroirs tendus au public. Chacun peut y reconnaître des fragments de son propre vécu, des échos de ses relations, des résonances avec ses questionnements intimes. Cette universalité, portée par la justesse des interprètes et la finesse de l’écriture chorégraphique, crée une connexion émotionnelle forte avec le public.
La dimension verbale, intégrée à la chorégraphie, ajoute une couche supplémentaire de sens. Les mots viennent parfois soutenir le mouvement, parfois le contredire, créant des tensions dramatiques qui enrichissent la lecture de l’œuvre. Cette hybridation entre danse et théâtre, corps et parole, action et narration, témoigne de la maturité artistique de Manon Bouquet pour une première création.
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