Dans sa dernière création avec la compagnie Käfig, Mourad Merzouki explore une nouvelle frontière : celle du temps qui passe. Après avoir confronté ses danseurs au cirque, au numérique, au sport, au vent et à l’apesanteur, le chorégraphe s’attaque à cette dimension aussi insaisissable qu’universelle. moovance a eu le privilège de capturer l’essence de cette œuvre unique à travers un teaser et une interview artistique.
La métamorphose des corps comme signature
Beauséjour bouleverse les codes de la danse en parant ses interprètes de faux corps, créant une contrainte qui réinvente totalement la lecture du mouvement. Cette transformation physique, fruit du travail minutieux de Cécilia Delestre et son équipe, donne naissance à des silhouettes surprenantes qui questionnent nos perceptions de la performance chorégraphique.
Une esthétique du décalage
Sur scène, quinze danseurs virtuoses se métamorphosent en personnages aussi attachants qu’inattendus. Leurs corps proéminents et leurs gestes exagérés créent des situations burlesques qui invitent le spectateur à repenser sa vision du beau. C’est dans cette originalité assumée que la danse trouve une dimension véritablement universelle et transgénérationnelle.
Une rencontre musicale évidente
L’univers musical de Beauséjour naît d’une rencontre artistique marquante entre Mourad Merzouki et le duo Müller & Makaroff, co-fondateurs du légendaire Gotan Project. Cette collaboration, née en 2020, révèle une vision commune de l’art : celle du métissage, de l’ouverture et du partage. Les sonorités électro-tango insufflent à la chorégraphie une énergie solaire, créant une atmosphère de guinguette contemporaine où les corps vibrent sur des rythmes envoûtants.
Une création collective d’envergure
Notre travail de captation pour un teaser met en lumière l’ampleur de cette création collective. De la direction artistique de Mourad Merzouki aux costumes de Pauline Zurini, de la scénographie de Benjamin Lebreton aux lumières de Yoann Tivoli, chaque élément contribue à la magie de l’ensemble. Les mots de Fabrice Dbaboni (Fafapunk) viennent ponctuer cette fresque chorégraphique, ajoutant une dimension poétique à l’œuvre.
Une nouvelle vision capturée par moovance
Notre mission était de transmettre la singularité de Beauséjour à travers nos images. Le teaser que nous avons réalisé capture ces moments où le temps semble suspendu, où les corps transformés racontent une nouvelle histoire de la danse. Notre interview artistique permet quant à elle de plonger dans les intentions profondes de cette création, donnant la parole aux artistes qui ont façonné cette œuvre hors du commun.
Beauséjour s’affirme comme une création majeure où le temps devient matière chorégraphique. À travers notre accompagnement vidéo, nous avons cherché à préserver l’essence de ce spectacle qui redéfinit les frontières entre normalité et extraordinaire, entre jeunesse et vieillesse, entre tradition et modernité. Une œuvre qui nous rappelle que la danse, dans sa capacité à transcender les apparences, reste un art profondément universel.
© Crédit photo – Julie Cherki