Au Carreau du Temple, Yves-Noël Genod présente une création unique où l’architecture devient source d’inspiration et où la différence entre amateurs et professionnels s’efface. Moovance a suivi la genèse de ce projet atypique qui réinvente notre rapport à l’espace.
L’architecture comme partition
« C’est le lieu qui inspire », explique Yves-Noël Genod. Plutôt que d’utiliser la salle de spectacle conventionnelle, l’artiste a choisi d’investir la grande halle du Carreau du Temple, transformant ses contraintes architecturales en opportunités créatives. Les spectateurs, placés tout autour de l’espace à même le sol, sont invités à expérimenter différents points de vue sur la performance.
Une troupe sans casting
Pour la première fois dans son parcours, Genod a choisi de ne pas faire de casting, excepté pour quelques solistes virtuoses. Cette décision a donné naissance à une troupe unique, mêlant toutes les générations et tous les niveaux de pratique. « C’est la première fois que ça m’arrive de ne pas faire de casting […] et quand c’est bien, ça devient comme une troupe très rare », confie-t-il.
La répétition comme représentation
Dans le contexte particulier de la création, chaque répétition est devenue potentiellement une représentation, suivant le principe emprunté à Klaus Michael Grüber : « Quand on n’est pas sûr de se revoir, considérer cette séance non pas comme une répétition mais comme une représentation. » Cette approche a donné naissance à des moments de grâce nés de l’urgence et de l’incertitude.
