À La Place, Blondy Mota-Kisoka dévoile les secrets de « BOT’S », une création qui célèbre l’animation, cette technique de danse née dans les années 70 aux États-Unis. Moovance s’est immergé dans l’univers mécanique et poétique de la compagnie Bot’s Kingdom.
Les origines mécaniques d’une danse
L’histoire débute le 12 avril 1971 avec Rufus Thomas, mais c’est grâce à des pionniers comme Boogaloo Andre que le robot trouve sa véritable identité. Cette technique s’inspire directement du cinéma, notamment du « stop motion » présent dans « Le Septième Voyage de Sinbad » des années 50. « Le simbading, c’est le fait de faire des mouvements arrêtés », explique Blondy, « on essaie de mimer ces caractères avec notre corps humain. »
BOT’S : La technique à l’état pur
Pour cette création, Blondy Mota-Kisoka a choisi de mettre l’accent sur la gestuelle pure plutôt que sur la scénographie. Sur une musique volontairement sobre, six danseurs explorent les différents « timings » et techniques de l’animation : popping, vagues, slow motion. « Je voulais mettre en avant comment jouer avec le corps humain et apparaître irréel sur scène », précise le chorégraphe.
Une compagnie soudée
Bot’s Kingdom, fondée en 2019, rassemble des passionnés de l’animation : Kevin Théagène, Sarah Graviaux, Léa Latour, et les anciens élèves de Blondy, Morgane Thomas et Aurore Borgo, rejoints par Winston de Marseille. Cette équipe, unie depuis cinq ans, partage la même passion pour cette technique exigeante qui demande précision et maîtrise.
Un espace d’imagination
Le spectacle laisse volontairement une part d’interprétation au public. « Je crée un univers où chacun peut s’imaginer ce qu’il veut », explique Blondy, « des robots qui vont sur la lune, des robots qui deviennent humains… » Cette liberté d’interprétation génère des discussions enrichissantes autour de la pièce.
La Place : Un soutien essentiel
La coproduction de La Place a joué un rôle crucial dans le développement du projet, offrant des espaces de répétition et un studio pour la musique. Pour Blondy, cette collaboration représente une opportunité précieuse de faire valoir l’animation dans le centre de Paris, contribuant à l’ancrage des cultures hip-hop au cœur de la capitale.